lundi 12 avril 2010

UN TUEUR DANS LA FOULE



















Diffusé comme tel à la grande époque des films catastrophes, "TWO MINUTE WARNING" (Un tueur dans la foule) de LARRY PEARCE (1976) s'apparente plus au thriller qu'au film de cata... lorgnant allègrement sur un chef d'oeuvre du genre, "TARGETS" (La cible) 1967 de PETER BOGDANOVITCH avec Boris KARLOFF, c'est une oeuvre assez inégale, à laquelle il manque un réel suspense; l'idée de départ était néanmoins fort intéressante, à savoir, au contraire de TARGETS, nous montrer un tueur dont on ne sait rien, aucune de ses motivations, et surtout il nous est toujours montré sans que l'on ne voit de près son visage (uniquement un gros plan occasionnel sur les yeux).

Ce postulat rend l'aspect tragique du film plus saillant, car il permet au spectateur de s'identifier aux victimes potentielles...
Comme souvent dans ce genre de production, 2 bons tiers du film sont utilisés pour nous montrer les personnages principaux de l'histoire ( qui, comme dans les castings de films catastrophes, sont des acteurs réputés): à commencer par une légende du cinéma hollywoodien de l'âge d'or, WALTER PIDGEON, hélas cantonné uniquement à un rôle figuratif, à savoir un pickpocket âgé sans la moindre ligne de dialogue; Jack KLUGMAN en fripouille roi de la magouille, Martin BALSAM en bon flic un peu dépassé par les évenements, GENA ROWLANDS et DAVID JANSSEN en couple spectateur qui occupent le temps et l'espace à se chamailler; la vraie surprise de casting vient de JOHN CASSAVETES en capitaine des forces d'élite d'intervention, plus habitué aux films intimistes qu'aux films de trouille; autre vedette rompue à l'exercice, CHARLTON HESTON en flic intègre, et dont la prèsence à elle seule mérite le détour, car son personnage dénonce à la fin du film les dérives criminelles d'une population surarmée, alors que l'on connait le regard inquisiteur de MICHAEL MOORE à son égard au sujet du droit américain de posséder une arme; le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il avait beaucoup d'humour, l'ami CHARLTON...
Mais le principal personnage du film est sans conteste le LOS ANGELES MEMORIAL COLISEUM, stade immense où se joue l'intrigue et où se cache ce tueur dans la foule...
Me mâterait bien un p'tit match de foot ricain, aujourd'hui, tiens....

2 commentaires:

  1. Vous faites bien d'évoquer l'ironie du discours final de Charlton. Je n'ai pas revu ce film depuis des années, mais j'ai bien envie de ressortir ma vieille VHS !...

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  2. natural born dreamer23 avril 2010 à 08:28

    moi non plus pas revu ce film depuis des siècles, mais à la lumières de heston & de la national riffle association, ayant en tête ses convictions, cela me ferait plaisir de revoir ce film, finalement déjà annonciateur de ce qqu'il était , et que nous ignorions à l'époque du film !
    BBjane, tu me la prêtes ta VHS ? nous sommes encore un carré de resistant à encore avoir un magnetoscope en état de marche au 21ème siècle, etonant, hein ? bizzz à toi Yrreith, j'espère que tu vas bien !

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